Sur le site du PRG de Pont à Mousson
Jeudi 8 mars 2012
Suite à l'article de l'est républicain lorrain*:(nous avons jamais eu un tel honneur pour notre site)........
Retrouver à la même table des socialistes, le fameux Monsieur POSTAL et l'animateur d'un site internet qui relaie sur son blog des articles d'un candidat du FN aux éléctions legislatives
...voilà un nouveau pas qui est franchi.
Chacun fera l'analyse qu'il souhaite mais pour le Parti Radical de Gauche, cela n'a plus rien à voir avec des convictions républicaines.
La gauche mérite mieux que ces petits arrangements de caniveau.
* l'Est Républicain Lorrain peut être un nouveau quotidien ?
Il faut bien dire qu'en matière de "petit arrangement de caniveau", Moutet est un expert, un égoutier en chef même et ce depuis plus de trente ans, si on en croit les lignes suivantes extraites du livre d'Yvon Tondon
"Ginette & Yvon Tondon militants pour la vie de l'usine à l'Assemblée nationale ".
Bonne lecture et préparez vos mouchoirs !!!
Pages 64 et 65
Élections cantonales de 1982 : premiers clivages au sein du parti socialiste
Les cantonales de 1982 approchaient et pour la section socialiste, ma candidature ne faisait aucun doute. Pourtant, je me trouvai à nouveau confronté au même petit noyau qui revendiquait la candidature de Jean-François Moutet, aux cantonales de 1976 et aux municipales de 1977. Je savais que ces élections allaient s'avérer difficiles en interne. Un malaise s'était installé dans les secteurs de Pont-à-Mousson, Dieulouard et Pagny et une manœuvre de déstabilisation s'était orchestrée contre moi dans la presse et au sein de la population. La serrure de la permanence locale du PS avait été changée pour en interdire l'accès à l'élu que j'étais. Ma victoire aux législatives de 1981 avait laissé un goût amer à ceux qui ne supportait pas la confiance que m'accordaient les électeurs et la section socialiste locale. Aussi, lorsque le mercredi 16 décembre 1981 l'assemblée des militants PS du canton de Pont-à-Mousson se réunit pour désigner son candidat, je m'attendais à être en proie à une farouche opposition.
La section fonctionnait d'une façon lamentable. Elle regroupait officiellement trente-cinq adhérents dont on ignorait s'ils étaient à jour de leur cotisation ou s'ils n'étaient que de simple prête-noms. Une douzaine de militants participait assez régulièrement à ces réunions dénuées de débats ou d'analyse et toutes les décisions, prises par les membres du bureau, rarement appliquées. Les autres adhérents n'avaient droit à aucune responsabilité malgré leurs demandes réitérées.
Ce soir-là, le trésorier annonça qu'une cinquantaine d'adhérents participait au vote, au lieu des trente-cinq initialement prévus. Les nouveaux venus, dont personne ne put justifier l'adhésion, étaient tous des soutiens du candidat Moutet ! La réaction de la section de Dieulouard fut immédiate. Elle demanda l'annulation de ce vote entaché d'irrégularités et fit savoir quelle persistait à regretter ma mise à l'écart car, selon elle, mes qualités de rassembleur et d'homme d'action impartial étaient une garantie de réélection. Ces manœuvres frauduleuses ne permettaient certainement pas d'assurer la victoire du parti socialiste. Pour ce groupuscule, peu importait le résultat, j'étais l'homme à abattre. Les électeurs furent sans doute décontenancés par ces magouilles qui visaient à me déstabiliser alors que je restais pour eux un homme intègre. Ils commençaient à se détourner du PS et furent sans doute encouragés en ce sens par L'Est Républicain qui titra le 16 janvier 1982 :
"Pont-à-Mousson : Yvon Tondon contesté". Néanmoins, l'article concluait en précisant : "[...] homme mesuré qui a bien rempli son mandat".
Face à cette situation catastrophique je décidai de ne pas présenter ma candidature à ce scrutin cantonal. Par solidarité avec le parti plus que par conviction, j'apportai mon soutient au candidat socialiste Jean-François Moutet.
Comme je l'avais prévu, Moutet fut éliminé au premier tour et ce fut avec une grande satisfaction que je pus apporter mon soutien au candidat communiste Michel Bertelle, militant engagé et ami de longue date. De nombreux points communs nous liaient mais quel échec pour le PS désavoué par des électeurs écœurés par cette campagne nauséabonde. Mes opposants avaient pourtant réussi ce qu'ils considéraient comme le plus important : je n'étais plus conseiller général ! La victoire de Michel Bertelle au deuxième tour me rassura tout de même car il permettait à la gauche de maintenir toute sa capacité d'action.
Pages 66, 67 et 68
Élections municipales de 1983
En 1983, je repartis en campagne pour les élections municipales à Pont-à-Mousson. Mandaté par les instances locales et nationales du Parti Socialiste, j'avais accepté de conduire la liste d'Union de la Gauche contre le maire sortant. Sur cette liste, devaient figurer des socialistes, des communistes et des sensibilités de gauche. Ce rassemblement était la volonté affichée du PS et pour moi une certaine assurance de ne pas connaître à nouveau les attaques du petit groupe qui nous avait conduit à la défaite des cantonales. Il me fallait mener la composition de la liste en tenant compte des différentes sensibilités politiques. En cas de victoire, le partage des postes devait se faire selon les accords du PS au plan national. J'osais espérer que le résultat des cantonales permettrait à l'appareil fédéral de réfléchir avant de s'engager maladroitement. Espoir naïf et vite anéanti ! Dès la première réunion, l'ambiance fut des plus houleuses. Je fis part au premier secrétaire fédéral, présent ce soir-là, de la volonté des adhérents et de moi-même de refuser sur notre liste messieurs Galissot et Moutet, responsables de la défaite aux cantonales. Personnellement, je ne pouvais imaginer intégrer dans ma liste deux personnes ayant distillé tant de calomnies à mon propos et les adhérents, les militants, ne pouvaient, eux non plus, admettre le comportement de ces deux irresponsables. La cohabitation aurait rapidement été ingérable et j'en avais d'ailleurs alerté les plus hautes instances du PS à Paris, qui m'avaient donné leur accord. Immédiatement, J.-F. Moutet et Galissot m'interpelèrent de façon agressive et, soutenus par leur petit noyau de partisans, remirent un document, dont personne n'avait eu connaissance auparavant, au représentant national du parti, prétendant qu'une copie avait d'ores et déjà été transmise directement à Paris. Ce document n'était encore qu'un tissu de mensonges et de calomnies à mon encontre mais le ton des élections était donné.
La liste que j'avais composée semblait pourtant convenir au plus grand nombre et allait dans l'intérêt collectif de la gauche. Michel Bertelle, conseiller général communiste, et moi nous étions rencontrés à ma permanence et mis d'accord sur les modalités de représentation de chaque parti. Six candidats communistes figureraient sur ma liste ainsi que des représentants du parti socialiste unifié et du mouvement des radicaux de gauche ou encore des représentants d'organismes et d'associations qui se reconnaissaient dans la majorité politique du moment. Mais nous n'étions pas les seuls décisionnaires pour cette alliance et je fus mandaté par les instances du parti socialiste afin de prendre contact officiellement avec le parti communiste local, qui ne sembla pas s'y opposer sur le principe. Pourtant, aucune réponse officielle ne me parvint.
Ce ne fut que lors d'une réunion suivante que j'appris la volonté des communistes, insatisfaits de la représentation de leur parti sur ma liste, de présenter leur propre liste, menée par Claude Fischer, responsable du PC à Pont-à-Mousson. Ils voulaient présenter dix candidats communistes dont deux adjoints, or cette exigence ne nous semblait pas judicieuse au regard de leurs résultats sur le secteur depuis quelques années. Michel Bertelle était tout à fait conscient que son élection avait bénéficié de notre guerre intestine. Les nouvelles manœuvres du PC n'étaient d'ailleurs pas de son fait mais l'épreuve de force était à nouveau engagée, d'autant que Moutet et Galissot menaçaient de rejoindre cette liste si les exigences du PC n'étaient pas respectées. Claude Fischer était un transfuge du parti communiste national, envoyée et installée à Pont-à-Mousson pour redynamiser le secteur. Il était évident quelle ne reculerait devant rien pour mener à bien sa mission.
Une rupture se profilait inexorablement. Claude Fischer émit l'idée d'une primaire au premier tour du scrutin. Elle espérait sans doute me prouver ainsi que l'audience du PC sur la ville de Pont-à-Mousson était plus forte que je ne le pensais. Dans cette difficile épreuve, jetais soutenu dans ma position par le bureau national. Il y aurait donc, face à la liste "Pont-à-Mousson autrement" à la tête de laquelle je figurais, une deuxième liste de gauche. Les militants qui me soutenaient regrettaient ce clivage mais approuvaient ma position. Le PSU appelait tous les Mussipontains à nous soutenir activement. Ce message de confiance était un encouragement à poursuivre le chemin au service d'autrui, malgré les embûches souvent quotidiennes. Notre liste fut déposée officiellement, sans les communistes.
Pages 71 et 72
Dans la nuit du 4 au 5 mars, une équipe de saboteurs fut repérée dans le quartier Saint-Martin. La police avait été prévenue qu'on arrachait nos affiches officielles et il s'avéra que les auteurs étaient des militants socialistes, soutiens de Moutet. Bien évidemment, cette campagne hostile ne laissait pas l'électorat indifférent. D'autant que le premier secrétaire de la fédération PS de Meurthe-et-Moselle laissait faire ces individus. Jusqu'au bout, les trente-trois colistiers firent corps avec moi, partageant ces jours difficiles en toute amitié. Ce fut donc sans surprise que la droite remporta ces élections municipales. Les électeurs, qui aiment la clarté, ne pouvaient comprendre la trahison fomentée par les gens de Moutet. Pourtant, après avoir fait perdre au parti ces élections et après avoir désorganisé la section PS, ce dernier ne se considérait pas responsable de l'échec.
Presque trente ans après ces événements, le comportement de ces individus reste incompréhensible pour moi, comme à l'époque pour l'opinion publique. Pour éviter pareille déroute, il était indispensable que des mesures soient prisent en hauts lieux.
La section socialiste de Pont-à-Mousson demanda l'exclusion de Moutet et de Galissot auprès du premier secrétaire du PS à Paris et que des sanctions soient prisent envers les responsables de la fédération de Meurthe-et-Moselle qui avait provoqué l'échec aux municipales par leur silence bienveillant.
Le résultat fut sans surprise, mais le mal était fait et il avait bien profité à la droite. De plus, des bruits circulaient que la fédération prévoyait de présenter Antoine Troglic aux législatives. Cette nouvelle manœuvre pouvait expliquer le comportement du premier responsable fédéral et son silence face aux attaques dont j'avais été l'objet.
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