Analyse

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dimanche 22 avril 2012

Conclusions d'un premier tour

Par Henry Lemoine, dimanche 22 avril 2012 à 23:48 :: General

Alors que les Mussipontains s'étaient distingués par une participation exceptionnelle le 24 avril 2007, les électeurs se sont moins mobilisés aujourd'hui que la moyenne nationale, l'abstention progressant à Pont-à-Mousson de 7 points en 2012 pour atteindre 27,67%.

Second enseignement à tirer de ce premier tour, le vote contestataire progresse. Mais la protestation s'exprime essentiellement par l'extrême droite : le front national voit le nombre de ses voix augmenter de plus de 50% et non pas par la gauche puisque le score de M. Mélanchon est très en dessous de ses espérance(s) et de la moyenne nationale.
François Bayrou perd plus de 60% de ses voix par rapport à 2007.
Ce soir, rien n'est joué entre les deux premiers candidats. Il est clair que la nouveauté qu'incarnait N. Sarkozy en 2007 n'est plus d'actualité et que le président sortant fait les frais de la crise mondiale, tout comme ses collègues européens sortants qui ont eu à connaître des scrutins en période de crise. Mais il est aussi assez évident que nous n'avons pas connu, en cette période de crise, une vague forte de socialisme.
Les 15 jours qui vont venir seront déterminants. Aucun des candidats disqualifiés à l'issue du premier tour n'est propriétaire de ses voix et après deux semaines de campagne, les électeurs se détermineront librement lors du second tour.

Ci-dessus l'analyse nocturne du concierge UMP de la Place Duroc, l'incompétent à temps partiel mais payé plein pot (+ de 5 000€ chaque mois), intervention après plus un mois de silence où l'actualité économique mussipontaine ne semble pas l'intéresser.

Il rapporte et constate que les électeurs se seraient moins mobilisés qu'en 2007 avec un taux d'abstention de 27.67 %… Que dire alors des 56.01 % d'abstentionnistes lors du scrutin des municipales de 2010 ?  Vous savez ce résultat toujours mis en avant emballé comme il se doit où il est arrivé en tête… mais où plus de 75 % des électeurs inscrits ne lui font pas confiance et ne lui ont pas donné leur voix…

Un président sortant qui  réalise l'exploit de ne pas arriver en tête au premier tour et en ayant  réussi le tour de force d'avoir  3 électeurs sur 4 contre lui va sûrement l'emporter dans quinze jours au second tour, tous les politologues avertis le diront… d'ailleurs ouvrez vos télés pour constater que c'est ce qui se dit dans tous les débats et forums : le 6 mai Nicolas Sarkozy sera élu et battra François Hollande...

Blague à part  ça c'est de l'analyse de comptoir de bistrot, d'un incompétent notoire ayant fait un passage furtif à "Science Pot".

Aucun leader politique n'est propriétaires des voix qui se sont portées sur lui, ça c'est vrai,  y compris et surtout à l'UMP où des guerres internes commencent à faire  rage, car la page Sarko est déjà tournée, tournée   vers 2017 (comme pour la succession au trône de France, le Roi est mort vive le Roi).

Les nombreux clans se guettent dans les couloirs, les indécis, pardon les opportunistes sont  un peu en retrait, et regardent de quel coté va pencher la balance pour pouvoir rallier le camp du vainqueur et mendier quelques privilèges (exemple de 1995  dans l'affrontement Balladur/Chirac)  Il suffit juste de pouvoir mettre le bon  nom sur le bon Roi.

Il est clair qu'avec un désaveu pareil, même avec un miracle Sarkozy ne passera pas. Une partie suffisamment importante  des électeurs ( plus de 30 %) ne vote pas pour Hollande  mais bien contre Sarkozy, (et ce n'est pas à l'UMP que l'on va s'en plaindre car cela fera de la place), cet électorat voterait Sarko en reniant leurs choix du premier tour ?

Les citoyens votent pour une République Irréprochable et :

• contre le système, 
• contre le "bling bling", 
• contre les petits arrangements entre amis , 
• contre l'affaire Bettencourt,
• contre le Fouquet's, 
• contre le yacht de Bolloré, 

• contre  les promesses non tenues, à Arcelor et ailleurs,
• contre le président du pouvoir d'achat,
• contre le bouclier fiscal,
• contre la démagogie, pas de débat sur son bilan au premier tour,
• contre les nombreux volte-face du président-candidat ou candidat-président,
• contre les privilèges  accordés à quelques uns,
• contre les mensonges, et la mauvaise foi,
• contre le mépris,
• contre le "casses toi pauvre con"
• etc… etc… 

C'est ce qui mériterait d'être appliqué depuis longtemps déjà au niveau municipal  ! 

Mais ça, seuls les mussipontaines et  les mussipontains en ont le pouvoir, si les abstentionnistes municipaux voulaient,  une fois pour toutes, trouver  le chemin des urnes, la parenthèse Lemoine serait enfin fermée…