Lors d'une promenade en direction des hauteurs coté ouest de Pont à Mousson, pas loin du Haut de Rieupt j'ai fait au détour d'un chemin (récemment viabilisé!) une rencontre étonnante :
Alors en bon latiniste me sont revenus à l'esprit ces quelques vers de Virgile tirés des Bucoliques :
Tityre, tu patulae recubans sub tegmine fagi,
Silvestrem tenui musam meditaris avena,
Nos patriae fines et dulcia linquimus arva,
Nos patriam fugimus: tu, Tityre, lentus in umbra
Formosam resonare doces Amaryllida silvas.
Pour la traduction prenez un bon Gaffiot, Félix de son prénom, (ça existe maintenant même sur internet...), mais voici quand même la mienne :
Toi, Tityre, couché sous la voûte du plus vaste hêtre,
tu joues un air champêtre sur ton léger pipeau.
Nous, nous laissons les frontières de notre patrie et nos douces campagnes, nous, nous fuyons notre patrie et toi, Tityre, indifférent à l’ombre,tu fais retentir les bois du nom de la belle Amaryllis.
Quel visionnaire ce Virgile n'est ce pas ? Plus de vingt siècles avant il nous parlait d'un joueur de pipeau en train de glander, assis à l'ombre d'un hêtre pendant que les autres travaillent et tentent de solutionner les problèmes !
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