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Quand l’emploi est perdu, conserver un logement de plus en plus dispendieux est une gageure. En trouver un est mission impossible. Photo archives RL/Pierre HECLER |
La pauvreté est le visage de la France et personne n’est à l’abri », écrit le collectif Alerte dans le livre noir de la pauvreté en Lorraine mis en ligne, hier, sur le site de l’Uriopss (Union régionale inter fédérale des œuvres et organismes sanitaires et sociaux). Certes, chaque cas est particulier mais les entretiens menés dans la région, lors de cette étude, permettent de dessiner la silhouette de la femme, de l’homme qui vit au-dessous du seuil de pauvreté, c’est-à-dire avec moins de 949 € par personne et par mois. Les profils sont connus : famille monoparentale, femmes et hommes seuls ou en couples, personnes âgées, personnes handicapées, jeunes, travailleurs pauvres… Les mécanismes sont identifiés : la perte de l’emploi, bien sûr, mais aussi « des ruptures sentimentales qui mènent à la dépression » ou « le couple avec enfants qui se sépare, il ne reste plus qu’un salaire au lieu de deux ».
Alors, poursuit le rédacteur du rapport, « les factures augmentent jours après jours, les familles s’endettent et c’est le commencement d’une spirale infernale ». Compte tenu de l’exigence du marché du travail « le manque de formation et de diplôme » est un facteur aggravant qui empêche le rebond.
Quand l’argent vient à manquer, tout devient plus compliqué, jusqu’à l’inextricable. Ainsi, ce Meurthe-et-Mosellan qui n’a plus de compte parce que la banque ne veut plus de lui. L’administration lui réclame pourtant un relevé d’identité bancaire comme condition sine qua none au versement du RSA. Pendant sept mois, il n’a rien touché.
Coup de grâce
L’accès aux soins est, lui aussi, plus complexe. La personne pauvre et malade peut tomber, si elle n’a pas de chance, « sur l’un de ces médecins qui refusent de prendre en charge le patient quand ils savent qu’elle est de la CMU ». Des cas ont été constatés dans la région mais ATD Quart Monde tient à souligner que « les praticiens sont en général très conciliants ».
Surtout ne pas généraliser, car on sait combien les généralités permettent de ne pas regarder les situations en face, mais l’étude rappelle que « l’addiction, toxicomane ou alcoolique, est très courante chez les personnes en situation de pauvreté. La santé, forcément, se dégrade. La pauvreté est clairement une spirale.
Quand l’emploi est perdu, conserver un logement de plus en plus dispendieux est une gageure. En trouver un est mission impossible. « L’accès au logement a un caractère sélectif. Les salariés aux revenus précaires et instables viennent ainsi solliciter les structures d’urgence », indique le rapport régional. « Il faut majorer les aides au logement ou baisser le prix des loyers… », insiste la directrice de l’Uriopss.
L’explosion du prix de l’énergie relève du coup de grâce et crée la notion de « précarité énergétique ». En 2007, en Meurthe-et-Moselle, les factures EDF impayées s’élevaient à 12 %. En 2009, déjà, ce taux atteignait les 32 %.
On est trés loin des rentrées d'argent d'Henry Lemoine, le soit-disant "maire solidaire au dévouement exceptionnel" qui cumule son traitement à EDF et les multiples indemnités de plusieurs milliers d'euros chaque mois.
(car cela représente à chaque mois presque une année de revenu fiscal d'un ménage mussipontain)
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Tract de 2004 pour les cantonales, perdues par Henry Lemoine |
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