Voici quelques lacunes épistolaires de Xavier Bertelle, qui a oublié certaines choses en parlant de carottes sur son blog.
En effet nous lui avions demandé il y a quelques mois déjà, de produire devant les électeurs, en tant que candidat aux législatives, un extrait (vierge ci possible*), de son casier judiciaire mais il n'a fait depuis aucune réponse sur le sujet.
Xavier Bertelle a omis volontairement ou non (il paraît que l'alcool affecte les cellules du cerveau en charge de la mémoire de façon irréversible) de nous parler du délibéré lors de l'audience récente du tribunal de Nancy, devant lequel il avait comparu après bien des reports au printemps 2012, pour l'affaire de l’agression de Julien Vaillant en 2010 pendant les municipales, une affaire prétendument classée sans suite par le procureur toujours selon Xavier Bertelle .
Selon nos sources et nous attendons votre confirmation ou infirmation cher Monsieur Bertelle Xavier (le prénom est là pour éviter toute confusion), le délibéré aurait été enfin prononcé.
Nous aimerions (et le peu de nos lecteurs quotidiens aussi) connaître ce verdict par votre intermédiaire, vous qui êtes si prompt à commenter des déclarations des autres, nous attendons la vôtre !
Nous aussi, comme vous nous faisons des paris, mais sans miser de l'argent, uniquement pour le plaisir, nous aimerions avoir le résultat officiel pour connaître le ou les gagnants.
* mais à l'impossible nul n'est tenu...
Ensuite nous vous demandons comment un candidat tel que vous, le preux chevalier en croisade, vaillant défenseur, du non cumul des mandats, (si nous devons en croire vos déclarations) peut sans fouler aux pieds sa morale et son éthique personnelle, sans se renier, parler et mettre en avant le président du PRG Jean-Michel Baylet, grand cumulard, devant la République réélu en septembre 2012 :
JMB cumule en effet les charges électives suivantes :
- Sénateur du Tarn & Garonne pour un peu plus de 7 100€ et 6 412€ d'indemnité représentative de frais chaque mois
- Président du Conseil Général du Tarn & Garonne pour 5 512€ chaque mois
- Président de la Communauté de Commune des Deux Rives pour 1 853€ chaque mois...
soit 20 877€ écrêtés # à 16 249€ mensuels.
Il est Président du PRG
Il est aussi PDG du groupe La Dépêche et à la tête d'une fortune de 50 000 000€ selon le magazine Challenges.
# voir à la fin de l'article, le fonctionnement du mécanisme de l'écrêtement expliqué par le député PS René Dosière.
http://renedosiere.over-blog.com/article-qu-est-ce-que-l-ecretement-79118866.html
Voilà pour la partie cumul de mandats, nous aimerions aussi avoir votre avis d'expert en morale politique sur un autre cumul réalisé par cet élu de la République, celui du cumul des peines et des condamnations :
sur http://ddata.over-blog.com/xxxyyy/4/08/60/68/Doc-HTML/Elus-2.html
Alors que nous voyons dans l'actualité que sportifs et policiers sont démis immédiatement de leurs fonctions et interdits d'activité après une mise en examen, malgré l'application du principe de présomption d'innocence, il n'en est pas de même pour députés et sénateurs qui eux continuent d'exercer normalement leurs mandats au nom du même principe de présomption d’innocence. Ce qui s'applique à quelques uns ne s'appliquerait apparemment pas aux autres ? pourquoi cette différence ? La Républiques aurait elle des préférences ?
Comme pour le cumul des mandats, (735 parlementaires sur 925 (Assemblée et Sénat) cumulent les mandats soit 80 %)
nos parlementaires
sont, semble-t-il, à la fois juges et parties puisque ce sont eux qui votent les lois dans les deux hémicycles.
Mais comme le dit l'adage : "Est bien fol celui qui entend vouloir couper la branche sur laquelle il s'est assis".
Explications sur le petit mécanisme de l'écrêtement des indemnités cumulées par nos élus :
1) le mot
"écrêtement" apparaît dans le vocabulaire politique en 1992, lors des
débats au Sénat concernant la loi relative aux conditions d'exercice des
mandats locaux.
Ce texte,
présenté par le gouvernement d'Edith Cresson, fixe les premières dispositions
d'un "statut" de l'élu local. Il relève les indemnités des maires et
adjoints et fixe, pour la première fois, les indemnités des conseillers
généraux et régionaux par tranche de population. Il fixe, également, un plafond
pour le cumul des indemnités des élus à 1,5 fois l'indemnité de base des
parlementaires (soit, depuis le 1.7.2010, un plafond de 8272,02 euros brut).
Jusqu'au vote de cette loi, la seule règle existante au sujet des cumuls
d'indemnités concernait les députés (et sénateurs) - maires. Dans ce cas, le
parlementaire ne pouvait percevoir que 50% de l'indemnité locale (par ailleurs
très modeste). Cette règle de non cumul est alors abandonnée au profit du
nouveau plafond évoqué plus haut.
2) Pour
l'application des nouvelles dispositions, le ministre de l'Intérieur adresse
aux préfets une circulaire datée du 15 avril 1992 (INTB92001180) et parue au JO
du 31 mai 1992. Pour prendre connaissance de cette circulaire, cliquez sur
le lien ci-après
3) Le
développement important de l'intercommunalité à fiscalité propre (communautés
de communes, communautés d'agglomération) s'est accompagné d'indemnités
supplémentaires - et significatives - qui ont augmenté le nombre d'élus
subissant l'écrêtement de leurs rémunérations.
Ainsi les
indemnités versées aux élus intercommunaux sont passées de 54,7 millions
d'euros en 2000 à 162,5 millions d'euros en 2007. (source : réponse à mes questions
écrites).
Ainsi
donc, c'est le cumul des mandats qui conduit au cumul des indemnités et à
l'écrêtement. (à noter : les mandats intercommunaux ne sont pas pris en
compte dans le cumul des mandats ; par contre les indemnités intercommunales
sont intégrées dans le cumul des indemnités).
4) Pour
mettre davantage de transparence dans la répartition des sommes
écrêtées, j'ai fait voter, en 2000, l'obligation d'indiquer les
bénéficiaires dans une délibération publique de la collectivité.
Cette
disposition - qui a mis fin à l'opacité antérieure - permet de connaître
(lorsqu'elle est respectée...) le montant et le nombre d'élus concernés. Il
suffit d'aller consulter, dans le registre des délibérations de la
collectivité, celle qui concerne la fixation des indemnités. Mais, il n'existe
pas de statistique nationale sur le sujet.
5)
Quelles seront les conséquences de cette suppression ?
Loin de
mettre en cause le fonctionnement des communes et intercommunalités, la
suppression de l'écrêtement mettra un terme à un usage contestable (à savoir
affecter un argent public qui ne vous appartient pas) qui se traduit par de
multiples dérives qu'un esprit républicain, donc vertueux, ne saurait
approuver.
6) En
effet, quand on examine les pratiques retenues ; plusieurs situations existent
- a) La
somme écrêtée est versée aux élus qui suppléent effectivement le cumulard. La
disparition de l'écrêtement va entrainer une diminution de l'indemnisation des
élus qui bossent sans diminuer la rémunération de l'élu écrêté. Je
reconnais que cela peut créer quelques problèmes. Mais des solutions existent :
si l'élu "écrêté" décide de ne pas percevoir son indemnité locale, il
pourra en attribuer le montant à l'élu qui le supplée. S'il s'agit d'un
parlementaire, l'intéressé continuera à percevoir son indemnité parlementaire
(indemnité de base 5514€ + indemnité de résidence 165€ + indemnité de fonction
1420€) soit un total de 7100 euros.
- b) La
somme écrêtée est versée à son conjoint. Cette situation revient à contourner la
loi qui a fixé un plafond d'indemnités. Cette pratique est condamnable.
- c) La
somme écrêté est attribuée souvent pour des montants modestes à de nombreux
élus, ce qui s'apparente à des pratiques clientélistes qu'on peut difficilement
approuver.
7) Aux
termes de cette analyse, il ressort que l'usage de l'écrêtement revient, pour
un élu déjà largement indemnisé, à affecter à d'autres une somme qui ne lui
appartient pas, puisqu'il ne peut la toucher du fait du plafonnement.
Il est
préférable que la masse globale des indemnités que les collectivités peuvent
voter soit mieux répartie, en prenant en compte tout à la fois le niveau des
indemnités perçues par ailleurs et le niveau de travail à accomplir.
8) La
suppression de l'écrêtement est plus un acte de vertu républicaine qu'une
source d'économies. En effet, celles-ci sont négligeables au regard de la masse
des budgets locaux (qui financent les indemnités des élus) qui atteint près de
220 milliards d'euros. Dans le désordre des esprits qui règne, cette modeste
décision n'est donc pas sans intérêt.
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