Dans un dossier paru dans nos colonnes, des aides à domicile de
l’ADMR 54 se sont plaintes de leurs conditions de travail. Comment est
traitée la souffrance au travail dans le réseau ?
Lucie MROVCAK : «
Ce qui est décrit ne correspond pas à la réalité des quelque 1 300
aides à domicile de Meurthe-et-Moselle. Mais je ne nie pas qu’il puisse
exister des associations où cela ne se passe pas très bien. Justement,
pour traiter ce point, nous avons travaillé sur un socle commun de
bonnes pratiques et de valeurs. Il faut rappeler que les présidents
d’association sont maîtres chez eux. La fédération intervient comme
soutien. »
Quelles actions concrètes avez-vous mis en route ?
«
Pour améliorer les conditions de travail des employées, on a détaché
des responsables de secteur. Ceux-ci ont une mission de ressources
humaines au côté du président. Ils assurent aussi la gestion courante.
Nous rencontrons souvent nos médecins du travail qui nous remontent des
informations. Nous allons également faire appel à un cadre de santé.
Enfin, les salariées qui rencontrent des problèmes peuvent aussi saisir
les déléguées du personnel, il en existe dans la moitié des associations
du département. »
Les présidents d’association sont aussi
employeurs. Fonction qui ne s’improvise pas. Que peut faire la
fédération pour les aider à respecter la législation ?
« J’entends
leurs difficultés. Nous avons institué des ateliers pour qu’ils
échangent entre eux afin de dupliquer les bonnes pratiques. Nous allons
aussi mettre en place des fiches de mission et sortir un catalogue de
formations. Il faut s’écouter et dédramatiser les situations. Mais une
association doit faire remonter ses problèmes. Si un litige naît de la
non-application de la loi et si l’association n’a pas tenu compte des
conseils de la fédération, elle devra en assumer les conséquences sur
ses fonds propres. »
Il est trop souvent demandé aux aides à
domicile d’effectuer des actes de soins qui ne sont pas de leurs
compétences. Quelle est votre position sur ce glissement de tâches ?
«
On a constaté ce glissement de tâches depuis longtemps. Je suis aussi
présidente d’association, j’informe toujours les salariées sur ce
qu’elles doivent faire et ne pas faire. Maintenant, nous distribuons à
chaque employée un guide des bonnes pratiques. Notre objectif est de
faire adhérer les gens, salariées et bénévoles, à un changement qui est
en route, car nous allons vers une certification qualité Afnor. Faire
travailler les gens ensemble, cela ne se fait pas d’un claquement de
doigts. Nous pouvons travailler autrement, cela n’est pas incompatible
avec le bien-être de nos employées, des personnes aidées et des
bénévoles. »
Propos recueillis par Marie-Odile NICOLAS pour le Républicain Lorrain.
Voilà pour le contexte général, vous avez bien noté, comme nous au passage, que selon la présidente départementale, la responsabilité en cas de litige n'incombe qu'à l'association locale et pas à la fédération !
Ci dessous quelques questions posées par notre correspondant apparemment très au courant de ce qui se pratiquerait à l'ADMR de Pont à Mousson :
Période de 2009 à 2012 (soit quatre exercices) concerne les détails de bulletins de salaire * :
- Des acomptes seraient (injustement cad non reçus par le salarié) retenus sur la paye, puis "rendus" en espèces ou en chèque mais seulement après que le salarié en question ait formulé une réclamation à Mme Georges Béatrice, cadre de l'ADMR de Pont à Mousson.
- Le suivi des acomptes serait très mal fait et/ou ceux-ci seraient assez mal judicieusement employés.
- Madame Friant Monique trésorière (mais aussi conseillère municipale déléguée à Pont à Mousson de la liste Lemoine) ferait des chèques (ou payerait parfois en espèces) aux salariés pour "rectifier" les "acomptes attribués par erreur" par Mme Georges, ce qui laisse présupposer une certaine légèreté du gestionnaire avec la pratique comptable voire une certaine incompétence en la matière, mais il semblerait que l'opacité des bulletins de paye établis n'y soit pas étrangère (selon l'expert comptable que nous avons consulté).
- Lors d'un arrêt maladie, Madame Georges se contenterait de demander au salarié des copies de l'avis de prise en charge en lieu et place des originaux pour obtenir le versement du complément salarial par l'organisme AG2R.
- Les dates des arrêts de travail et les périodes de remboursement sont semble-t-il correctement renseignées, mais il s'avère qu'il y aurait des différences inexplicables sur le dit bulletin de salaire (selon notre expert comptable) entre le remboursement fait par l'organisme mutualiste ici l'AG2R et les charges patronales et salariales s'y rapportant, souvent à la baisse.
- Le mode de calcul des congés payés serait à revoir.
Trois questions selon nous restent alors en suspens :
- Pourquoi ce genre "d'erreur", (si tel est bien le cas, si des acomptes sont affectés puis "rendus") a pu perdurer pendant plusieurs années et couvrir ainsi plusieurs exercices fiscaux ?
- Où est passé Madame Georges, qui est semble-t-il introuvable depuis un certain temps ?
- Pourquoi Madame Friant Monique a-t-elle établi et signé les chèques sans demander (selon le salarié) des explications circonstanciées à Madame Georges pour à tout le moins veiller à ce que cela ne se reproduise plus ?
Pour conclure nous aimerions bien avoir la version de Mesdames Georges Béatrice et Friant Monique sur le sujet, car toujours selon le salarié de l'association des sommes conséquentes lui resteraient encore dues à ce jour, résultant de cette pratique semble-t-il assez régulière !
Il serait, selon notre expert comptable, bon que l'ADMR Pont à Mousson organise rapidement une réunion avec leurs salariés pour expliquer les rubriques, les intitulés et les calculs figurant sur ces bulletins de salaire.
Par ailleurs nous souhaiterions également avoir l'avis du Président ou de la Présidente de l'ADMR Pont à Mousson ainsi que ceux des autres membres du bureau, car toujours selon ce salarié il ne serait pas le seul a être l'objet de ce système d'acompte affecté puis "rendu" mais uniquement après en avoir formulé la demande.
Vous pouvez nous contacter sur ce sujet par mail à :
veritemussipontaine@netcourrier.com
Nous vous répondrons rapidement.
* nous avons en notre possession les copies de plusieurs de ces documents.
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