l’UMP peut-elle gagner en passant une alliance officielle avec le Front national ?
Ces questions sont fondamentales car elles posent une question de fond
sur la nature du débat sur les valeurs au sein de l’UMP.
Commençons par régler un problème immédiat,
celui de l’existence du Front national dans l’espace politique
français. Soit on estime que c’est un parti antirépublicain car il
véhicule des idées contraires à la République et dans ce cas il faut
qu’il y a un débat pour sa dissolution, soit on estime qu’il est
républicain, que ses électeurs sont des Français, qu’ils ont le droit
comme n’importe quels Français de voter pour le parti de leur choix et
qu’ils ont le droit de voter pour le Front national et, dans cette
hypothèse, le FN est un parti comme les autres... même si
idéologiquement, les partis dits républicains jettent l’opprobre sur le
FN en matière de discrimination raciale et dans d’autres domaines comme
l’immigration ou le cosmopolitisme.
Les partis dits républicains devraient se
regarder eux-mêmes car s’ils estiment que le Front national véhicule la
discrimination raciale, eux-mêmes n’en sont pas exempts, surtout au
moment de la désignation des candidats qui les représentent lors des
élections politiques.
L’UMP est largement en retard,
tant au niveau des membres de la diversité qu’à celui de la parité
homme/femme en politique. Les partis dits républicains doivent regarder
aussi dans leurs pratiques internes si par leurs comportements ils n’ont
pas les attitudes semblables à celles que le Front national a en
direction de certains de ses militants issus de la diversité.
Il faut que l’UMP soit claire dans ses
relations avec les autres partis politiques. Le FN est-il républicain ou
non ? Dans la première hypothèse positive, l’UMP doit dire clairement
si elle doit passer des alliances avec le FN. Ce serait hypocrite de ne
pas le dire alors qu’une partie des électeurs et d’une composante de
l’UMP, la droite populaire, sont pour cette alliance. Les prétendants à
la présidence de l’UMP doivent sans ambiguïté donner leur position en
évitant de se réfugier dans le flou cosmétique du ni-ni.
Il faudra convaincre les électeurs de l’UMP
du bien fondé de l’absence des liens avec le Front National. Dans les
deux alternatives, il faut que les prétendants aux municipales de
l’UMP disent clairement leur choix
pour un bon fonctionnement des institutions .
Les questions sur l’immigration, sur les
rapports à l’autre, sur les notions de responsabilité, de valeur travail
et sur la patrie doivent être clairement identifiées. L’UMP a trop
longtemps bénéficié de son statut de parti de gouvernement et s’est
contentée des éléments de langage comme doctrine officielle du
mouvement, or souvent ces éléments de langage ont été apportés par les
leaders du mouvement en fonction.
Hier, c’était vrai sous Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy.
Aujourd’hui l’UMP, a besoin de clarté et de lisibilité dans sa
doctrine, dans sa stratégie et dans ses alliances. Il faut éviter le
"clafouti" politique qui confine à une non-lecture du positionnement de
l’UMP qui doit être un parti de centre droit, avec des valeurs affirmées
autour de l’individu mais aussi des groupes sociaux dans la République
au nom de l’humanisme.
L’UMP doit retrouver le "P" de son
acronyme, à savoir populaire et non populiste. C’est du mariage clair et
sans ambiguïté de sa doctrine renouvelée, de sa stratégie, de ses
alliances clairement identifiées et de son opposition républicaine et
assumée à la Gauche et au Parti socialiste, voire à l’extrême droite si
l’UMP en retient l’option, que viendront la lisibilité électorale de
l’UMP et sa capacité à être un parti d’alternance en 2014 pour les
élections municipales et en 2017 pour les élections présidentielles.
ET D’APRÈS CERTAINES RUMEURS , POURQUOI PAS UNE ALLIANCE DE L'UMP
LOCALE AVEC NE FRONT NATIONAL POUR LES ÉLECTIONS MUNICIPALES A PONT A
MOUSSON ?????
(A moins qu'un démenti nous soit donné pour taire ces affreuses rumeurs.)
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